lundi 31 octobre 2011

Quand la Presse parle de lui...

A l'instar de ses coéquipiers, Jonathan Lupinelli a repris des couleurs dans le jeu. PHOTO LOÏC DEQUIER


Coup d'œil dans le rétro. C'était lors d'une rencontre amicale face aux Genêts d'Anglet, son ancien club. Derrière les poteaux, Jonathan Lupinelli s'échauffe, multipliant les regards insistants en direction de son entraîneur. Ce soir-là, le joueur stadiste fera banquette. Pas une seule minute sur la pelouse et au coup de sifflet final, une énorme frustration : « Bien sûr que je voulais jouer ce match car j'avais porté ce maillot et j'étais un peu revanchard. Maintenant, ce n'était qu'un match de préparation ». Mais au fond de lui-même, l'ancien Girondin connaissait parfaitement la cause de ses déboires. « J'ai eu, comme l'an passé, un peu de mal à digérer la préparation physique de début de saison ».
Un sentiment entièrement partagé par Bruno Scipion : « Il a en effet du mal à l'encaisser mais ça va beaucoup mieux ». Il aura en effet fallu à Jonathan, Lupinelli, une petite somme de matchs pour retrouver ses sensations. Ses premières productions furent plutôt moyennes malgré un bagage technique toujours aussi solide. «Tant que physiquement je n'étais pas au point, je ne me sentais pas très à l'aise».

Période d'adaptation

D'autant que le violoniste jaune et noir n'était pas habitué à évoluer de façon aussi régulière à ce poste de latéral droit qui oblige à de nombreuses courses, d'incessants allers-retours propices à décrasser le moteur. « C'est un poste exigeant, avoue le joueur montois, surtout au plan physique. Mais au fil des rencontres, je suis monté en puissance. À ce poste là, c'est l'enchaînement des rencontres qui me permettra de m'y adapter réellement ». À l'instar de ses coéquipiers, Jonathan Lupinelli est désormais dans le bon tempo. « Depuis deux ou trois matchs, il est mieux, confirme le coach, quand l'équipe s'est remise à bien jouer ».

Jonathan Lupinelli peut enfin exposer ses arguments techniques : « J'aime quand on pratique du beau jeu, ça correspond plus à mon profil de joueur. Cependant, comme je le répète, rien n'est possible si je ne suis pas au point sur le plan physique ». Encore perfectible dans le couloir, l'ancien pensionnaire du Centre de formation des Girondins où il évoluait soit dans l'axe central, soit en milieu défensif, éprouve ce besoin de faire circuler le ballon. Un réflexe naturel qui le contraint à se faire violence dans les duels.

Muscler les duels

Le manque d'agressivité fait parfois défaut au jeune Montois, ce qui irrite de temps à autre son coach. « C'est dans les duels que Jonathan doit encore s'améliorer. Je sais qu'il est capable de le faire ».

Sur les terrains comme à la ville, le sieur Lupinelli passe pour un gentil garçon. Trop peut-être à ce niveau de compétition. Le latéral stadiste en est manifestement bien conscient. « Je ne sais pas si je suis trop gentil. En revanche, je me repose assez facilement sur mes qualités techniques. Il faut par conséquent que j'arrive à travailler dans ce domaine pour devenir plus performant ». Le Montois est finalement à l'image du reste de l'équipe, c'est-à-dire très porté sur le jeu.

Une envie de se faire plaisir qui ne saurait occulter la dure réalité des tâches proprement défensives. Comme le martèle bien souvent Bruno Scipion : « Nous devons commencer par ne pas prendre de buts ». Un message à méditer avant la venue des dauphins tarbais. Et pour Jonathan Lupinelli, la ferme intention de se payer la peau de l'ours.

Bertrand Lucq (Journal Sud Ouest du 22 octobre 2011)

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